Avortement : quand Dieu condamne ce que la loi des hommes autorise (Luc Vandestraten)

Dès le commencement, Dieu a lié le plaisir et la fécondité, créant l’homme et la femme pour qu’ils soient unis dans l’amour, la reproduction et la responsabilité. Le plaisir sexuel n’était pas un simple divertissement : il était intrinsèquement associé à la vie, à la création, à la transmission de la promesse divine. Mais l’homme et la femme ont choisi de dissocier ces deux réalités : ils ont préféré le plaisir pour lui-même, en se débarrassant de Dieu et de la responsabilité qu’implique la vie qu’ils engendraient. C’est le cœur du péché originel, et c’est exactement ce que l’on voit aujourd’hui dans notre société : une volonté de séculariser, d’éliminer Dieu de l’équation, et de ne garder que le plaisir. Le sexe devient alors un jeu, un divertissement éphémère, et la vie qui en découle, les enfants non désirés, sont arrachés à l’existence et supprimés avant même de voir le jour. Voilà la conséquence ultime de vouloir le plaisir sans Dieu : la vie est dévaluée et sacrifiée au nom de la liberté et du plaisir immédiat.

Pourquoi les chrétiens s’opposent à l’avortement

L’avortement n’est pas simplement une pratique «mal vue» par les chrétiens : nous y sommes opposés, profondément et par conviction. Pour nous, il ne s’agit pas d’une question de choix ou de confort, mais d’une question de vie et de mort.

La Bible nous enseigne que la vie humaine est sacrée dès sa conception (Psaume 139:13-16 ; Jérémie 1:5). Un enfant, même encore dans le ventre de sa mère, est déjà une personne voulue par Dieu, avec une dignité propre et le droit de vivre. Mettre fin à cette vie volontairement revient à ôter une existence humaine qui ne nous appartient pas.

On entend souvent : «Mais il y a des cas difficiles». C’est vrai, les circonstances de la grossesse peuvent être très douloureuses : viol, inceste, précarité, imprévu. Pourtant, la difficulté d’une situation ne justifie pas de supprimer une vie innocente. Même dans les cas extrêmes, comme l’expliquait Charlie Kirk, ôter la vie d’un enfant n’efface pas le drame, il en ajoute un autre.

La responsabilité aussi est un élément clé. La sexualité a des conséquences naturelles, et la première est la possibilité de donner la vie. Aucun moyen de contraception n’est sûr à 100 %. Avoir une relation sexuelle, c’est accepter implicitement cette règle de la vie : une grossesse peut arriver. Refuser cette réalité et choisir l’avortement revient à nier les conséquences naturelles d’un acte volontaire.

En fin de compte, l’avortement n’est pas seulement un débat légal ou politique. C’est une question morale et spirituelle. Si la loi permet d’avorter, la loi de Dieu nous rappelle que «Tu ne tueras point» (Exode 20:13). Un enfant à naître est un être humain à part entière, créé à l’image de Dieu. Personne n’a le droit de décider qui mérite de vivre ou de mourir.

Quand le droit à tuer efface le droit à vivre

Certains pensent que, parce qu’un enfant se trouve dans le corps d’une femme, il lui appartient et elle peut en disposer à sa guise. Mais c’est une illusion, une erreur profonde. Un être humain ne possède pas un autre être humain. Le fait qu’un enfant grandisse dans le ventre de sa mère ne signifie pas qu’il soit sa propriété. Cet enfant a sa propre vie, son identité unique, son avenir inscrit dans le plan de Dieu.

Certains parlent de «droit des femmes». Mais qu’en est-il du droit fondamental de l’enfant à vivre ? On a inversé les priorités : on protège le choix de supprimer une vie, mais on nie la voix de celui qui ne peut pas encore parler. Ce n’est pas du progrès, c’est une régression morale.

Être radical contre l’avortement n’est pas être contre les femmes. Au contraire : défendre la vie, c’est aussi défendre la dignité des femmes, car une société qui banalise la mort d’un enfant finit aussi par dévaloriser la maternité et la féminité elles-mêmes.

La loi des hommes n'est pas la Loi de Dieu

Aujourd’hui, beaucoup de pays autorisent l’avortement jusqu’à un certain terme, et certains finissent par croire que la légalité rend l’acte moralement acceptable. Mais la loi des hommes n’a jamais défini la moralité : l’histoire est remplie de lois iniques qui, bien que légales, étaient profondément injustes. Même aujourd’hui, certains produits comme le tabac ou l’alcool sont vendus librement alors qu’ils causent chaque année des millions de morts à travers le monde. La loi les autorise, mais personne ne peut nier qu’ils sont des fléaux pour l’humanité. De la même manière, l’avortement est devenu légal dans beaucoup de pays, mais cela ne change rien au fait qu’il s’agit de millions de vies humaines détruites volontairement.

Derrière les termes médicaux comme «IVG» (Interruption Volontaire de Grossesse) se cache une réalité brutale : un enfant arraché de l’utérus, une vie extirpée à l'aide d'ustensiles chirurgicaux, une existence interrompue avant même d’avoir vu la lumière du jour. C’est une violence extrême, une hécatombe silencieuse à l’échelle mondiale, comme le dit cette chanson de Phil Keaggy (paroles ci-dessous). Chaque enfant perdu à cause de ce choix est une voix étouffée, un avenir brisé.

Ne nous trompons pas : si la loi des hommes banalise l’avortement, la loi de Dieu reste immuable. La vie vient de Lui, et nous devrions nous en remettre à Lui concernant toute forme de vie humaine, car Dieu veut que nous vivions, pas que nous mourions.

“Est-ce moi qui ouvrirais le ventre maternel pour ne pas laisser un enfant naître? dit l'Eternel. Moi qui fais naître, empêcherais-je d'accoucher? dit ton Dieu.” Esaïe 66:9

Dieu ne veut pas la mort, Il veut que chaque vie soit protégée. Lorsqu’un fœtus est détruit volontairement, ce n’est pas la volonté de Dieu qui s’accomplit, bien au contraire : c’est le choix des hommes qui s’écartent de Sa loi.

Le poids d'une décision qui marque une vie

De nombreux témoignages soulignent que beaucoup de femmes ayant eu recours à l’avortement en ressortent profondément marquées, tant sur le plan psychologique qu’émotionnel. Beaucoup disent ne jamais oublier leur bébé et portent toute leur vie le poids de ce choix, souvent accompagné d’un sentiment de vide, de culpabilité et de traumatisme. C’est dans ce contexte qu’en Israël existe un lieu appelé le Jardin de la Vie , où les femmes ayant avorté peuvent planter un olivier et donner un prénom à l’enfant qu’elles n’ont pas pu voir grandir. Cet acte symbolique vise à leur offrir une consolation face à une blessure qui ne disparaît jamais vraiment.

Pour comprendre et apprendre à respecter pleinement la vie dans chacune de ses formes et dès sa conception, aborder cette question à la lumière de la Bible est d’une aide précieuse. Elle nous permet de voir comme Dieu voit et de comprendre pourquoi la vie est si précieuse. Même si certains n’y croient pas, c’est elle qui révèle la vérité sur la valeur sacrée de chaque vie. Que vous soyez homme ou femme, parent ou futur parent, cette question nous concerne tous. Les décisions autour de l’avortement touchent à la responsabilité, à la morale et à la vie humaine. Je vous invite donc à réfléchir profondément à ce sujet, à examiner vos convictions, à vous demander ce que vous êtes prêts à accepter ou à refuser dans votre vie, et à considérer ce que la Bible enseigne. Chaque vie compte, chaque souffle est un don, et nous avons la responsabilité sacrée de protéger la vie et de donner une voix à ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Un sujet si lourd ne nous permet pas de rester inactifs ou passifs : nous devons agir avec conscience et respect pour chaque existence.

Luc VANDESTRATEN


Who will speak up for the little ones?

Qui parlera pour les plus petits?
Helpless and half-abandoned

Impuissants et abandonnés
They've got the right to choose life

Ils ont le droit de choisir la vie
They don't want to lose

Qu’ils ne veulent pas perdre
I've got to speak up, won't you?

Je dois élever ma voir. Et toi?

Equal rights, equal time, for the unborn children

Des droits pour tous, du temps, pour les enfants qui ne sont pas nés
Their precious lives are on the line

Leurs vies précieuses sont en danger
How can we be rid of them?

Comment pouvons-nous nous débarrasser d’eux?
Passing laws, passing out

Des lois passent et disparaissent
Bills and new amendments

Des projets de loi et de nouveaux amendements
Pay the cost and turn about

Payer le prix et faites demi-tour
And face the young defendants

Et faites face à ces jeunes accusés

Many come and many go

Beaucoup viennent et beaucoup s’en vont
Conceived but not delivered

Conçus mais jamais arrivés à terme
The toll is astronomical

Le bilan est astronomique
How can we be indifferent

Comment pouvons-nous être indifférents?

Forming hearts, forming minds

Des coeurs se forment, des esprits se forment
Quenched before awakened

Mais ils sont étouffés avant même d’avoir été éveillés
For so many deliberate crimes

Pour tant de crimes délibérés
The earth will soon be shaken

La terre sera bientôt secouée
Little hands, little feet

De petites mains, de petits pieds
Tears for Him who made you

Les larmes de Celui qui vous a créés
Should all on earth forsake you now

Même si sur la terre tous vous abandonnent
But He'll never forsake you

Lui, ne vous abandonnera jamais

PHIL KEAGGY

Luc Henrist